La ville d’Edmonton a toujours eu une longueur d’avance en ce qui concerne la promotion de la santé mentale de ses employés.
En mettant sur pied une équipe de soutien par les pairs au début des années 2000, et en continuant depuis à offrir des programmes de formation en santé mentale à son personnel, elle s’illustre depuis longtemps comme chef de file en matière de santé mentale en milieu de travail.
En 2007, la Ville d’Edmonton a décidé, en s’appuyant sur les besoins, les tendances et la sensibilisation grandissante aux questions de santé mentale en milieu de travail, d’accroître l’éducation et la formation de ses employés grâce aux Premiers soins en santé mentale (PSSM).
Dix ans plus tard, la ville d’Edmonton avait offert la formation PSSM à environ 2 000 de ses employés. Cette formation a permis de renforcer la sensibilisation globale aux questions de santé mentale en milieu de travail et de faire prendre conscience à chacun qu’il faut en faire encore plus dans ce domaine.
Après avoir été témoin du succès de la formation PSSM, John Dowds, aumônier en chef et conseiller principal en matière de santé mentale à la Ville, a commencé à rechercher d’autres programmes potentiels à ajouter à la stratégie en matière de santé mentale de la Ville. John s’est adressé à l’Edmonton Fire Rescue, qui offrait avec un succès remarquable la formation L’Esprit au travail premiers intervenants (EATPI, anciennement connue sous le nom de En route vers la préparation mentale) à ses employés. Le programme EATPI a par la suite été adapté pour être offert dans l’ensemble des milieux de travail, et John était persuadé que ce serait un ajout très intéressant à la liste des formations offertes aux employés de la Ville.
Pour pouvoir offrir ce cours, John et son équipe ont élaboré une analyse de cas qu’ils ont présentée à la direction de la ville d’Edmonton afin de souligner les avantages qu’il y avait à offrir la formation l’Esprit au travail.
« Le taux d’adhésion a été très élevé parmi les membres de l’équipe de direction lorsqu’il a été question d’offrir la formation l’Esprit au travail », affirme Jessica Culling, conseillère en santé mentale et en hygiène de vie à la ville d’Edmonton. « À la suite du déploiement réussi de PSSM, les gens ont davantage pris conscience de l’importance de la santé mentale en milieu de travail, et tous les gestionnaires et superviseurs avec qui j’ai travaillé ont accueilli la formation l’Esprit au travail avec enthousiasme. »
Avant d’offrir la formation à ses employés, la ville d’Edmonton a organisé une séance de formation pour cadres, d’une durée de trois heures, à l’intention de ses hauts dirigeants. Le directeur municipal, les directeurs municipaux adjoints et les gestionnaires y ont assisté, et plusieurs en sont sortis en louangeant le programme et en encourageant tous leurs employés à le suivre.
« C’était très impressionnant de voir leurs réactions », mentionne Mme Culling. « Les membres de la direction étaient extrêmement réceptifs et favorables à cette formation dès le départ. Ils ont tous pensé qu’elle était nécessaire et se sont montrés ouverts à travailler main dans la main pour que le plus grand nombre d’employés possible y ait accès. Ils ont tous été d’accord pour dire que cela devait faire partie de nos priorités à l’avenir ».
Les résultats
En date de décembre 2019, la ville d’Edmonton avait offert la formation l’Esprit au travail à plus de 1 300 de ses employés. La Ville prévoit déjà offrir la formation à tous ses employés, et les résultats sont déjà très impressionnants. Les données suivantes ont été recueillies par le biais d’un sondage réalisé auprès des participants après la formation l’Esprit au travail.
- 95 % d’entre eux ont affirmé que le sujet de la formation avait un lien important avec leur fonction
- 84 % ont affirmé que « ce programme avait amélioré leur compréhension de la maladie mentale et des problèmes de santé mentale en milieu de travail ainsi que leur niveau de confort à l’égard de ceux-ci ».
- 95 % prévoient être en mesure d’utiliser cette information dans leur milieu de travail.
- 95 % prévoient être en mesure d’utiliser cette information dans d’autres sphères de leur vie.
Certains participants ont renchéri :
« Le modèle du continuum en santé mentale a été un bon repère tout au long de la formation. Il nous a permis d’avoir une bonne idée de ce à quoi il faut porter une attention particulière, comme des changements de comportement, et de la bonne manière d’y réagir ».
« Comment avoir des conversations délicates — j’ai beaucoup aimé la manière dont nous avons abordé l’importance du rendement au travail et les façons de se servir de ces attentes comme d’un moyen d’engager la conversation. »
« Les deux instructeurs avaient plusieurs exemples de situations de la vie réelle à partager avec nous. Non seulement le cours offrait un contenu intéressant, mais il mettait aussi à profit le matériel de façon adéquate. Cela m’a permis de revenir dans mon milieu de travail et de discuter ouvertement de santé mentale avec mes collègues ».
« Je crois que ce programme est très utile pour amener les superviseurs et les employés à mieux comprendre la maladie mentale et pour réduire la stigmatisation dans l’ensemble de la société, et pas seulement en milieu de travail ».
La ville d’Edmonton s’efforce maintenant de faire en sorte que tous ses gestionnaires aient suivi la formation d’ici la fin de 2020. Elle commence également à former l’ensemble de ses employés, ce qui représente environ 12 000 personnes. Elle dispose actuellement de 36 formateurs qui sont en mesure d’offrir le cours et prévoit en former 12 de plus au début de 2020.
La Ville a établi comme objectif d’avoir le plus grand nombre d’employés formés au programme l’Esprit au travail au cours des 24 prochains mois.