Fondé en 1983 au Canada, le nabs (le bec, au Québec) est une œuvre de charité particulière conçue pour soutenir la santé et le bien-être de toutes les personnes dans l’industrie des médias, du marketing et des communications au Canada.
Faits saillants de l’étude de cas
Début de la formation Premiers soins en santé mentale : 2020
Dirigeants formés jusqu’à présent : 294
Le nabs est une œuvre de charité enregistrée, entièrement financée grâce à la générosité de ses donateurs et de ses médias partenaires.
La santé mentale au travail
Les crises en cours précipitées par la pandémie de COVID-19 ont rendu encore plus graves les difficultés existantes dans l’industrie déjà stressante de la publicité et des communications.
À titre de leader dans l’industrie depuis près de 40 ans, le nabs a vu qu’améliorer les connaissances sur la santé mentale était essentiel si l’on voulait jeter des bases solides de bien-être dans sa communauté.
Comme de nombreuses autres organisations, le nabs a dû répondre rapidement à la pandémie pour veiller à ce que du soutien et des programmes étaient en place et facilement accessibles. Cela a compris trois grands piliers : le bien-être mental, le conseil financier, et la stratégie et le soutien professionnels.
« Reconnaissant les répercussions de la pandémie sur la santé mentale des personnes, nous avons vu une occasion de procurer du leadership en santé mentale en mettant à disposition de l’industrie des outils et des bases solides de santé mentale, indique Louise Berube, directrice des affectations et des services au nabs. En assumant un rôle de leadership et en guidant notre industrie, nous avons vu un changement positif pour nous en termes de sensibilisation, de collecte de fonds et d’appréciation. »
Pourquoi nous formons nos dirigeants en premiers soins en santé mentale
En novembre 2020, le nabs a lancé sa stratégie pour proposer une formation en Premiers soins en santé mentale (PSSM) et une certification à son équipe de RH, à ses dirigeants et à ses pairs au Canada.
Les PSSM sont un programme conçu par la Commission de la santé mentale du Canada qui donne aux participants les compétences et les outils dont ils ont besoin pour aider une personne qui est en train de développer un problème de santé mentale, qui connaît une crise de santé mentale ou qui a une santé mentale qui empire.
« La formation et certification en PSSM est rapidement devenue partie intégrante de la rigueur en santé et sécurité de notre industrie », poursuit-elle.
Après la formation et la certification, l’équipe du nabs a fait un bilan auprès de ses participants pour rassembler de la rétroaction et continuer à solidifier l’apprentissage des participants. En outre, le nabs s’est construit une bibliothèque de ressources en ligne et une trousse à outils sur son site pour permettre aux personnes formées en PSSM d’avoir un accès rapide aux ressources, pratiques d’excellence et outils pour les aider à soutenir d’autres personnes et se préparer à avoir des conversations sur la santé mentale.
« Nous avons des cours supplémentaires dans deux mois, et j’ai des agences qui veulent inscrire 60 personnes, explique-t-elle. Le nabs a récemment reçu 15 000 $ du Fonds communautaire de Bell cause pour la cause, ce qui nous permet de proposer plus de formation et d’agrandir nos capacités au Canada. Je ne pense pas que ce serait exagéré de dire que nous aurons 500 dirigeants de formés d’ici à la fin de l’année, si le rythme et l’intérêt envers les PSSM se poursuit, ce qui est un jalon remarquable. »
En plus de sa formation en PSSM, le nabs propose un accès gratuit et confidentiel à plusieurs programmes et services de santé mentale pour les personnes de sa communauté et leur famille, y compris :
- Une ligne de soutien dédiée, où les personnes et leur famille peuvent avoir accès à une thérapie professionnelle.
- AbilitiCBT – une thérapie comportementale cognitive sur Internet pour les conditions qui ne sont pas desservies le mieux par la thérapie normale du programme d’aide aux employés, censée être de courte durée.
- Togetherall, qui procure une communauté de santé mentale cliniquement surveillée, en ligne et anonyme entre pairs qui donne les moyens aux personnes de demander et de procurer du soutien sûr et confidentiel, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
- LifeSpeak, la plus importante plate-forme de santé et bien-être donnant éducation et conseils d’experts sur des sujets qui affecte la vie quotidienne des personnes; il s’agit essentiellement de votre bibliothèque de référence sur la « vie », proposant vidéos, blogues, balados, fiches conseils et outils d’évaluation – le tout interrogeable sur n’importe quel appareil.
- ALAViDA, une approche moderne de la consommation d’alcool et de l’usage de substances. ALAViDA propose des programmes confidentiels et spécialisés qui comprennent des médecins, des thérapeutes, un suivi quotidien et de la thérapie cognitive comportementale sur Internet, le tout procuré virtuellement par la plate-forme ALAViDA TRAiL.
« Je l’adore parce que les personnes parlent ouvertement de leur santé mentale, et grâce à la formation en PSSM, nous avons désormais un réseau de personnes qui peuvent s’entraider, ajoute Mme Berube. Nous sommes désormais en première ligne et un partenaire de confiance pour aider les personnes à trouver des réponses efficaces et leur rappeler certains des enseignements du programme de Premiers soins en santé mentale et comment les appliquer à une situation spécifique. »
Résultats et rétroaction
« [Les PSSM] ont véritablement changé le paysage pour le nabs de façon très positive, affirme Mme Berube. Ils nous permettent de bâtir cette nouvelle façon de penser et d’incruster une formation comme il faut en profondeur dans les organisations et dans le pays. »
Mme Berube a remarqué qu’après avoir introduit les PSSM auprès de leurs clients et des membres de leur communauté, les agences dans le Canada atlantique ont commencé à faire preuve d’intérêt, résultant en une nouvelle initiative visant à agrandir leurs services à St John’s et Halifax.
« Avoir formé près de 300 secouristes en santé mentale au Canada est important, parce que nous avons maintenant des secouristes de première ligne qui peuvent soutenir leurs collègues en cas de besoin et se sentir plus confiants au moment de le faire », explique-t-elle.
Ceux qui travaillent dans les médias, le marketing et la communication font face à des difficultés particulières lorsqu’on parle de stress au travail. Pendant toute la pandémie, de nombreuses agences ont dû réinventer leur façon de communiquer et promouvoir auprès des consommateurs, ce qui, parfois, voulait dire en faire plus pour les clients dans l’espoir de garder le contrat. Il peut aussi être stressant de faire entrer des produits sur le marché avec des clients exigeants. Tout cela, combiné à une pandémie mondiale, a résulté en un besoin plus accru de faire le point entre nous, comme Mme Berube l’explique.
« Je pense que plus nous formons de personnes, plus ces conversations vont se produire, et l’employé moyen pourra dire : ces heures ne sont pas tenables, et la lourde charge de travail affecte ma santé mentale et ma vie de famille, et nous devons faire mieux comme organisation. »
Mme Berube a remarqué que de nombreux employeurs dans cette industrie ont mis en place de nouvelles politiques et lignes directrices pour aider leurs employés à gérer leur équilibre vie personnelle-vie professionnelle. En outre, plusieurs leaders de l’industrie ont fait part de leurs propres difficultés de santé mentale et des étapes qu’ils ont franchies pour gérer leurs propres circonstances.
Mme Berube a partagé que ce qu’elle entend le plus des participants pendant ses bilans de fin de formation, c’est l’importance de « prendre soin de soi ». « Prendre soin de soi est essentiel parce que vous pourriez aider tellement de personnes, mais pas si vous ne prenez pas soin de vous-même, déclare-t-elle. Les statistiques sont claires : pour chaque personne que vous aidez, vous affectez environ 3 personnes de son cercle. L’inverse est aussi vrai : si cette personne n’obtient pas d’aide, cela pourrait affecter les personnes qui les entourent de façon négative. »
Ce que l’avenir réserve
Le nabs a indiqué prévoir agrandir son soutien en santé mentale dans l’objectif de former plus de 500 dirigeants supplémentaires en PSSM ainsi qu’introduire les prochains rafraîchissements de mémoire en PSSM aux membres de la communauté qui ont déjà suivi la formation, pour rafraîchir leurs compétences et qu’ils se souviennent des documents de formation.
« Je pense qu’un autre domaine émergent consistera à procurer un soutien personnalisé aux personnes de notre industrie qui travaillent dans des rôles de diversité, équité et inclusion, afin de veiller à ce que les soutiens en santé mentale nécessaires soient mis en place pour aider ces praticiens qui font un travail émotionnellement difficile – et j’ai des conversations avec plusieurs personnes dans notre industrie pour mieux comprendre leurs besoins particuliers », ajoute Mme Berube.
Tourné vers un retour « post-pandémie » sur le lieu de travail – ou vers un modèle de travail à la maison ou hybride se poursuivant – le nabs anticipe qu’il y aura des répercussions particulières de santé mentale sur les employés, qui auront besoin de différents types de soutien pour gérer les symptômes profonds ressemblant à un traumatisme que la pandémie a eu se tant de personnes.
« Le nabs espère de tout son cœur avoir été un rayon de lumière en cette ère très sombre et anxiogène, et que nous en sortirons plus forts et plus résilients comme communauté en 2022. Nous espérons que nous pouvons célébrer comment nous avons travaillé ensemble pour sortir d’une pandémie historique et sans précédent », ajoute Mme Berube.